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L'art de la thaumatologie 
 
 
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Le webmaster de se site a classé les faits dans l'ordre. On évoque donc d'abord le monde grec, celui des juifs, celui des chrétiens, et en dernier la roquia pratiquée par les musulmans. 
 
Du Grec "celui qui fait des tours d'adresse", le thaumaturge devient, à l'époque chrétienne, "celui qui fait des miracles".  
 
Un thaumaturge est une personne qui, en prédisant des événements futurs ou en guérissant les malades, passe pour possédant des "pouvoirs" magiques ou divins. On peut faire référence aux Saints de l'Église. Mais le monde musulman n'est pas en reste, et compte également bon nombre de thaumaturges célèbres et reconnus. 
 
Siméon Stylite (v. 390-v.459): Saint ascète syrien, il vécut durant 40 ans sur le sommet d'une colonne. Après avoir séjourné trois ans dans une retraite de plus en plus envahie par les curieux, Siméon gagna la cime lointaine du Mont Admirable et y vécut dans une sorte d'enclos à ciel ouvert, avec pour seul abri une hutte de palmes qu'il s'était aménagée. Son ermitage fut vite repéré et une foule de plus en plus exigeante et bruyante vint perturber sa tranquillité et le détourner de ses prières et de sa méditation. Ses prédications, ses dons surnaturels de voyant et de thaumaturge attiraient un tel flot de visiteurs qu'il résolut de s'éloigner encore et de s'installer au sommet d'une colonne, sur le promontoire rocheux d'une vallée aride. (D'où son surnom : le sylite, de stylus=colonne). 
 
Saint Paul le Nouveau, ascète au Mont Latros près de Milet en Asie, thaumaturge et prophète (955).  
 
Saint Antoine de Padoue (d .1231) Le saint franciscain le plus connue après S. François. Docteur de l'église, grand prédicateur populaire ("le marteau des hérétiques")et thaumaturge, on se tourne vers lui pour obtenir des miracles et retrouver des objets perdus. C'est dommage qu'on son enseignement sur la voie mystiques. En voici un extrait: Ceux qui se consacrent totalement à Dieu sont comme des oiseaux du ciel, car ils sont élevés dans les hauteurs par les ailes d'une vie sainte et perçoivent le Roi dans toute sa gloire. Ils sont transportés jusqu'au troisième ciel et voient avec les yeux de l'esprit la majesté du Dieu trois fois saint, entendent avec les oreilles du cœur des paroles inexprimables. La jouissance de Dieu dans la contemplation est plus précieuses que toute réalité terrestre dépassant tout ce que l'on peut désirer sans comparaison; car, lorsqu'on se tient devant Dieu et qu'on y trouve son bonheur et goûte ses délices, c'est alors qu'en vérité on atteint le paradis. http://www.science-et-magie.com/archives02num/sm49/4903voyachrist.html 
 
Makhdûm A`zam (mort en 1542), un thaumaturge influent vers la fin de sa vie au Turkestan oriental, auprès du dernier souverain chagataide effectif siégeant à Yarkand. Le charisme du khôja est, à la mort de celui-ci, revendiqué par deux de ses fils (nés de mères différentes) qui fondent des sous-lignées agressivement rivales, de Samarcande au Turkestan oriental, Ishâq et Ishân. Ceux-ci, outre qu'ils sont leaders religieux, se conduisent en leaders politiques à la suite de l'évanouissement quasi total du pouvoir chagataide. http://cemoti.revues.org/document42.html 
 
Saint Fiacre de Breuil, né en Irlande; mort vers 670; fêté auparavant le 30 août. L'ermite Irlandais de Kilfiachra, Saint Fiacre, émigra vers la Gaule vers 626, où il reçut l'hospitalité et un lopin de terre par saint Faro (28 octobre) à Meaux, terre qui était son propre patrimoine. La tradition rapporte que l'évêque Faro lui offrit autant de terre qu'il ne pourrait retourner en un jour, et que Fiacre, au lieu d'utiliser une bèche, traça des sillons dans le sol avec la pointe de son bâton. Il débrouissailla et défricha le terrain, s'y bâtit une cellule et un jardin, et bâtit un oratoire à la Sainte Vierge. Ainsi naquit l'ermitage de Fiacre, qui devint ensuite l'abbaye de Breuil pour loger les nombreux disciples, et donner hospitalité aux voyageurs. Bien que nombreux étaient ceux cherchant son conseil, et les pauvres et les malades le demandant pour les soigner, il défendit toujours strictement l'accès de son ermitage aux femmes. Des histoires nous racontent le mauvais sort qui advint aux femmes ayant outrepassé cette interdiction - même après sa mort. Il y a une tradition persistante disant que Fiacre se serait vu offrir et aurait décliné le trône de Scotie (Irlande ou Ecosse, même terme pour les 2 à l'époque!) Il est l'objet d'un des plus forts cultes en France, un culte qui avait déjà commencé durant sa vie terrestre du fait de son extraordinaire sainteté, de son souci des pauvres et des souffrants, et de ses remarquables dons de thaumaturge. Sa chapelle et son cercueil, à Meaux, sont largement visités par ceux cherchant guérison, particulièrement ceux souffrant d'hémoroïdes. Après la bataille d'Azincourt, Henri 5 permi à ses soldats de piller le tombeau de Fiacre, mais la charette portant ses reliques ne parvint pas à quitter les limites du monastère de Fiacre. On rapporte qu'Henry 5 mourrut des hémoroïdes le jour de la Fête de Saint Fiacre. 
 
Le roi de France (branche Louis) était sensé guérir les escrouelles par le toucher. 
 
Le Père Charbel: Sa mort, en 1898 n'a pas, interrompu la belle carrière de thaumaturge. On montre, au couvent, sa première cellule, modèle classique du placard à pénitence, sans autre mobilier que le lit de planches et le traversin en bois des relaxations ascétiques. Une étroite ouverture laisse passer, de la ravissante lumière du Liban, ce qu'il faut pour que le ciel puisse semer, sur cette nudité, une poussière de légende dorée. Le moine Charbel était de ces êtres privilégiés dont on ne sait s'il vaut mieux dire qu'ils sont sortis du monde ou qu'il n'y sont jamais entrés, et qui s'en vont au Paradis à une vitesse uniforme, sans dévier dans leur course, comme si l'orbite de leur sainteté avait été tracée de toute éternité parmi les étoiles. Depuis sa mort, son corps, intact, sécrète un liquide rougeâtre, une sorte de sueur de sang à laquelle on attribue des propriétés miracu­leuses. Effectivement, le moine Charbel accomplit d'authentiques miracles de conversion et de guérison, qui sont, chaque fois, l'occasion d'un spectacle qu'on ne voit qu'au Liban : des chrétiens et des musul­mans qui se rassemblent dans les vallées et qui montent à l'assaut du couvent, tout enfiévrés d'enthousiasme et d'espoir, le chrétien tirant le musulman, le musulman poussant le chrétien, l'un et l'autre animés d'une même foi dans la puissance surnaturelle qui veut bien se manifester à travers la personne, défunte, d'un vieux pénitent qui refuse de moisir. La sainteté réussit là, d'un coup, ce que des siècles de politique n'ont jamais pu obtenir, un musulman qui s'appuie sur un chrétien, un chrétien qui ne redoute rien de cette main brune posée sur son épaule.  
 
Plus près de notre époque, Don Bosco, prêtre italien qui avait voué sa vue aux enfants abandonnés ou orphelins, fut vers la fin de sa vie constamment sollicités par des personnes de toutes les classes sociales, à la suite de guérisons spectaculaires opérées à la suite de ses prières au chevet d'un malade ou d'un mourant. 
 
Les marabouts: En dehors du rôle de « moines soldats », que nous retrouvons dans certains ordres chrétiens comme les Templiers, les Marabouts, saints personnages, ont été surtout des intercesseurs entre les fidèles et Dieu. C’est le rôle qu’ils jouent actuellement. Le marabout est l’homme lié, fixé, attaché aux choses divines. Ses fidèles le vénèrent, baisent le pan de son burnous, parfois même la trace de ses pas. Il détient la « Baraka » (bénédiction divine). C’est souvent un thaumaturge, faiseur de miracles. Vénéré durant sa vie, il est, après sa mort, l’objet d’un culte fervent. Son tombeau, surmonté d’une koubba (coupole), est un lieu de pèlerinage. 
 
Sidi Bou-Ali, un thaumaturge réputé, est inhumé à Nefta (Tunisie) Ses talents transmis à ses héritiers continuent de guérir miraculeusement ceux qui viennent consulter pour un mal physique ou psychique.  
 
Padre Pio était un ermite thaumaturge qui mouru en 1968 et fut canonisé il y a 3 ans.  
 
L'art de la thaumaturgie: Bibliographie 
 
Sidi 'Bderrh'man u Ms'ud des Mtougga (Maroc), thaumaturge et poète, de Paulette Galand-Pernet  
Saint NAHUM d'Ohrid, thaumaturge et illuminateur des Slaves (Bulgarie vers 910). (Office traduit en français par le père Denis Guillaume au tome XII du Supplément aux Ménées.) Voir ce forum: http://www.forum-orthodoxe.com/~forum/  
Disparu à l'âge de 95 ans le 11 novembre 2002, Yacoub Ould Cheikh Sidiya était à la fois un chef confrérique et un thaumaturge hors pair. Installé longtemps à Podor au sud du Sénégal, il habitait, ces dernières années, dans une modeste demeure dans un quartier populaire de Nouakchott. Austère, foncièrement modeste, il fut, sa vie durant, entouré d'une aura de saineteté devenue, ces derniers temps, quasiment singulière. Ses miracles, que ses nombreux disciples se plaisent à propager, défient l'esprit cartésien. Au Sénégal, par exemple, une croyance est largement répandue: l'automobiliste, arborant la photo de Cheikh Yacoub, serait immunisé par la baraka du Saint contre tout accident de la circulation. Des malades incurables auraient également, raconte-t-on, trouvé la guérison à son contact. (Maroc Hebdo International - N° 534- Du 22 au 28 nov. 2002)  
Miracles et guérison miraculeuses, du Dr. Dalil BOUBAKEUR Recteur de l’Institut Musulman de la Mosquée de Paris Voir ce document PDF http://www.mosquee-de-paris.org/Conf/Medecine/I0308.pdf#search='thaumaturge musulman'  
Remerciements à Origène ; Lettre d'Origène à Grégoire Grégoire le Thaumaturge SC 148 230 pages - 1969 - broché éditeur : CERF - Sources Chrétiennes Descriptif général Texte originel grec, traduction et apparat critique. Descriptif Détaillé Introduction, traduction et notes par Henri Crouzel.  
 
Louange à Allah 
 
1/ Il n’y a aucun mal à s’exorciser. Cela est permis. C’est même une belle sunna puisque le Messager (bénédiction et salut soient sur lui) s’est exorcisé et certains de Ses Compagnons le firent pour eux-mêmes. D’après Aïcha (P.A.a) quand le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) éprouvait une douleur, il récitait les Deux Protectrices et soufflait sur son propre corps. Quand la douleur devint trop intense, je récitais pour lui et utilisait sa main à lui pour masser son corps dans l’espoir que sa bénédiction lui profitât » (rapporté par al-Boukhari, 4828 et par Mouslim, 2192). 
 
Quant au hadith rapporté par Mouslim (n° 220) d’après le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) à propos des soixante dix mille membres de la Umma qui entrerait au paradis sans avoir subi un examen de compte ni un châtiment, il y dit : « ce sont ceux qui n’exorcisent pas et ne le sollicitent pas pour eux-mêmes et ne tirent pas de mauvais augure (des phénomènes naturels) et se confient à leur Maître ». L’expression « ils n’exorcisent pas » résulte d’un lapsus du rapporteur car le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) ne l’a pas dit. C’est pourquoi Al-Boukhari a rapporté ce hadith sous le numéro 5420 mais il n’a pas mentionné ladite expression. 
 
Cheikh al-islam Ibn Taymiyya (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit : « Il fait l’éloge de ces gens en disant qu’ils ne demandent à personne de les exorciser. L’exorcisation est de l’espèce de l’invocation. Et ils ne la demandent à personne. » On l’a rapporté en ces termes : « Ils n’exorcisent pas » ce qui est erroné. Car il est bon de s’exorciser et d’exorciser autrui. Le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) s’exorcisait et le faisait pour d’autres, mais ne le demandait à personne. S’exorciser soi-même est comme prier pour soi-même ou pour un autre. Ce qui est recommandé. En effet, tous les prophètes ont imploré Allah et lui ont demandé (de satisfaire leurs besoins) comme Allah l’a indiqué dans les histoires d’Adam, d’Abraham, de Moïse et d’autres ». Voir Madjmou al-Fatawa, 1/182. 
 
Ibn al-Qayyim (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit : « Cette expression a été introduite par erreur dans le hadith par certains rapporteurs ». Voir Hadi al-arwah, 1/89.L’exorcisation est un remède qu’il convient au musulman d’employer régulièrement… 
 
2/ s’agissant des invocations légales à dire par le musulman désireux de s’exorciser ou d’exorciser un autre, elles sont nombreux. Les plus importantes en sont la Fatiha et les Deux Protectrices : 
 
- Abou Said (P.A.a) a dit : « Des compagnons du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) partirent en voyage et s’installèrent près d’un abreuvoir appartenant à une tribu arabe. Ils sollicitèrent l’hospitalité de ces derniers mais elle leur fut refusée. Et puis le chef de la tribu fut mordu par un serpent et on ne lui trouva aucun remède efficace. Certains (membres de la tribu) dirent (à d’autres) : 
 
- Si vous alliez voir ce groupe (de voyageurs) car il se peut qu’il ait un remède… Ils se rendirent près du groupe et leur dit : 
 
- Notre chef a été mordu par un serpent et nous n’avons pas encore trouvé un remède efficace pour lui… Y-a-t-il parmi vous quelqu’un qui puisse faire quelque chose pour lui ? 
 
- L’un des voyageurs dit : 
 
- Oui, au nom d’Allah. Je sais exorciser, mais, au nom d’Allah, nous avons sollicité votre hospitalité en vain. Par conséquent, je ne vais pas exorciser votre malade sans contrepartie ». 
Après négociation, la tribu donna un troupeau de mouton… Et le Compagnon se mit à réciter la Fatiha et à cracher sur le malade. Celui-ci ne tarda pas à être délivré de son mal et à marcher correctement comme s’il venait d’être libéré d’une attache. Puis les arabes donnèrent aux voyageurs la contrepartie exigée. Une partie de ces derniers dit : il faut partager (les moutons). Mais l’exorciseur dit : non, ne le faites pas ; attendez que nous rentrions auprès du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) pour lui raconter ce s’est passé et entendre l’ordre qu’il nous donnera… 
A leur retour auprès du Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) ils lui racontèrent l’histoire et il dit : « comment aviez-vous su qu’elle (la Fatiha) pouvait servir dans l’exorcisation ». Puis il ajouta : « Partagez-vous (les moutons) mais réservez-moi une part et il éclata de rire… (rapporté par al-Boukhari, 4175 et par Mouslim, 2192). 
 
Le terme « nafath » signifie léger souffle non accompagné de salive. L’on dit aussi que c’est un souffle accompagné d’une petite quantité de salive. C’est l’avis émis par an-Nawawi dans Charh Sahih Mouslim, hadith n° 2192. 
 
Voici quelques invocations enseignées par la Sunna : 
 
- Mouslim a rapporté (2202) qu’Outhmane ibn Abi al-As- s’était plaint auprès du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) d’une douleur dont il souffrait depuis sa conversion à l’Islam… Le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) lui dit : « mets ta main sur la partie de ton corps qui te fait mal et dis : 
 
- « bismi Allah » trois fois et 
 
- « a’oudhou bi izzati Allahi wa qudratihi min sharri ma adjidou wa ou’hadhirou » sept fois ». (= je cherche protection à travers la puissance et la capacité d’Allah contre le mal que j’éprouve et qui m’inspire la crainte »). 
 
At-Tirmidhi a ajouté : « Il dit : quand je l’ai fait, j’ai cessé de souffrir et, depuis lors je l’ai recommandé à ma famille » (déclaré authentique par al-Albani dans Sahihi at-Tirmidhi (1696) 
 
- Ibn Abbas (PA.a) a dit : « Le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) sollicitait la protection (divine) pour Hassan et Houssayn et disait « votre ancêtre (c’est-à-dire Abraham (PSL) utilisait pour demander la protection (divine) en faveur d’Ismaïl et d’Issac ceci : « Je cherche protection grâce aux mots parfaits d’Allah contre tout démon et contre toute bête venimeuse et contre tout mauvais œil » (rapporté par al-Boukhari, 3191). 
 
- Le terme hamma désigne toute bête munie d’un venin mortel 
 
- L’expression min kulli aynin laamma signifie tout mauvais œil. Voir Tuhfat al-Ahwadhi. Allah le sait mieux.

 

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Modifié en dernier lieu le 6.05.2006